ACC, qui a inauguré sa première usine dans le Pas-de-Calais au printemps 2023, renforce ainsi «le financement de la construction de trois +gigafactories+ de production de cellules de batteries lithium-ion» en France, en Allemagne (Kaiserslautern) et en Italie (Termoli), «ainsi que de sa R&D», a précisé dans un communiqué la coentreprise de Stellantis, Mercedes et Saft (filiale de TotalEnergies).

Le premier bloc de production de l'usine de Billy-Berclau-Douvrin a livré ses premiers packs de batteries fin 2023 à Stellantis pour équiper sa nouvelle Peugeot 3008.

Contenu Sponsorisé
 
 
 
 
 
 

Ce financement permet la construction de quatre blocs de production supplémentaires sur les neufs prévus au total.

Montée au capital de Stellantis et Mercedes

ACC, qui était jusqu'ici partagée à parts égales entre ses actionnaires, indique également que Stellantis et Mercedes vont monter à son capital d'ici la fin mars 2024, atteignant respectivement 45% et 30% des parts environ.

Mercedes investit la même somme que Stellantis mais, étant arrivée plus tard au capital d'ACC, elle obtient moins de parts, précise ACC. Saft investit aussi mais sera diluée à 25%.

«Stellantis et Mercedes-Benz, en tant que principaux actionnaires et clients des modules de batterie d'ACC, ont décidé de soutenir leur participation au capital», explique ACC, tandis que Saft «s'engage à poursuivre sa collaboration avec ACC, en tant qu'actionnaire à long terme et en apportant son savoir-faire technologique».

L'entreprise a levé cette dette auprès d'un consortium formé de BNP Paribas, Deutsche Bank, ING et Intesa Sanpaolo. Le prêt est garanti par Bpifrance en France, Euler Hermes en Allemagne et la SACE en Italie.

Le groupe ACC est l'un des premiers à produire en Europe. Il vise pour 2030 une production de 40 GWh à Douvrin, soit l'équivalent d'environ 500'000 packs de batteries par an, et 120 GWh sur ses trois usines.

Trois autres usines de batteries sont prévues en France, toutes implantées dans les Hauts-de-France, où émerge un écosystème qu'élus et industriels ont baptisé «Vallée de la batterie».

Au total, une cinquantaine de projets de ce type ont été annoncés à l'échelle européenne ces dernières années, pour ne pas laisser l'Europe à la merci des fournisseurs asiatiques. L'Allemagne se place en tête des projets avec 536 GWh annoncés, selon le cabinet Roland Berger, devant la Hongrie, le Royaume-Uni, et la France.