La transition du charbon vers le gaz qui s'accélère en Chine et la croissance économique en Asie du sud et Asie du sud-est sont les principaux facteurs qui vont alimenter cette croissance, ajoute le rapport sur les perspectives du GNL pour 2024.

Ces derniers pays devraient toutefois investir plus dans les infrastructures nécessaires pour transférer et utiliser le GNL, précise le rapport.

«La demande de gaz naturel a déjà atteint un pic dans certaines régions mais continue à grimper au niveau planétaire», ajoute Shell, et «devrait atteindre 625 à 685 millions de tonnes par an en 2040».

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Shell fait valoir que le secteur de l'acier chinois, gros consommateur de charbon, «comptant pour plus d'émissions (de Co2) que le total des émissions du Royaume-Uni, de l'Allemagne et de la Turquie combinés, le gaz a un rôle essentiel à jouer» pour tenter de remédier à une des «plus importantes sources» de la pollution de l'air.

La demande de gaz européenne a dans l'ensemble décliné l'an dernier, même si le GNL continue à jouer «un rôle crucial dans la sécurité énergétique de l'Europe en 2023, à la suite d'une chute des exportations russes vers l'Europe en 2022», après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Un hiver relativement doux, combiné à des stocks élevés une forte génération électrique nucléaire ont contribué à équilibrer le marché l'an passé et à faire chuter les cours qui s'étaient envolés au début de la guerre en Ukraine, même si les cours et la volatilité «est restée bien plus élevée en 2023» qu'avant 2020.

Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne du gaz naturel, évolue ainsi autour des 25 euros, son plus bas niveau depuis juillet, mais reste encore au dessus des prix d'avant envolée des cours.

Dopés par le boom du gaz de schiste, les Etats-Unis sont devenus le 1er exportateur mondial de GNL, devant le Qatar et l'Australie, fournissant à eux seuls 80% de l'offre supplémentaire en 2023, selon l'Agence internationale de l'énergie.

Fin janvier, le président américain Joe Biden avait annoncé un moratoire sur la construction de nouveaux terminaux d'exportation de gaz depuis les États-Unis, afin de prendre en compte la «menace» climatique. L'offre américaine actuelle ou à court terme ne devrait cependant pas être affectée, selon ministre de l'Energie Jennifer Granholm.