L'avionneur européen réalise toutefois le troisième profit le plus important de son histoire, après les 4,2 milliards d'euros dégagés en 2022.
«En 2023, toutes nos activités ont enregistré d'importantes prises de commandes et nous avons tenu nos engagements. Il s'agit d'un résultat remarquable compte tenu de la complexité du contexte opérationnel», a salué le président exécutif d'Airbus Guillaume Faury, cité dans un communiqué publié jeudi.
Après avoir raté sa cible de livraisons d'avions en 2022, l'avionneur est parvenu à remettre 735 avions à ses clients en 2023 en dépit de difficultés persistantes de sa chaîne de fournisseurs à suivre sa remontée en cadence. Et il prévoit d'en livrer «environ 800» en 2024, soit le nombre d'avions livrés en 2018, avant que la pandémie ne torpille le secteur aéronautique.
L'avionneur a par ailleurs engrangé 2.094 commandes nettes l'an passé, pulvérisant son précédent record datant de 2013. Airbus a surfé sur les succès de ses monocouloirs de la famille A320 et ses long-courriers A350.
Concurrence de SpaceX
Son chiffre d'affaires a progressé de 11%, à 65,4 milliards d'euros. La division Avions commerciaux, en hausse de 15%, a représenté près des trois quarts des revenus et 78% du bénéfice opérationnel.
Les revenus de la division Airbus Helicopters ont eux augmenté de 4% et ceux d'Airbus Defense and Space de 2%.
Le bénéfice opérationnel d'Airbus DS a cependant fondu de 40%, à 229 millions d'euros, amputé par une charge de 600 millions d'euros dans l'activité spatiale, qui représente environ 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
Soumise à la très forte concurrence imposée par SpaceX, elle a été touchée par des retards de développement et surcoûts de certains programmes, concernant notamment les nouveaux satellites géostationnaires de télécommunications Onesat, selon une source proche du dossier.
Guillaume Faury a laissé les rênes de la division Avions commerciaux à Christian Scherer pour pouvoir davantage se consacrer à la stratégie globale d'Airbus et notamment les activités spatiales et de défense.
Le patron des activités spatiales Jean-Marc Nasr doit également laisser sa place le 1er mars à Alain Faure, venu d'Airbus Operations.