Le bénéfice net part du groupe a atteint 2,2 milliards d'euros (2,08 milliards de francs) en 2023, en hausse de 55% sur un an, grâce au niveau toujours élevé des taux d'intérêt. «Sur cette base, nous augmenterons à nouveau le résultat consolidé au cours de l'année», a déclaré président du directoire Manfred Knof dans un communiqué.
Le résultat imposable a progressé de plus de 60% sur un an, à 3,4 milliards d'euros, malgré des charges en Pologne d'environ 1,1 milliard d'euros pour régler un contentieux sur des anciens prêts en francs suisses.
La banque, en partie détenue par l'Etat après son sauvetage en 2008, confirme son retour à la rentabilité après des années de restructurations.
Le chiffre d'affaires a affiché 10,5 milliards d'euros, en hausse de 10,6%, tiré par les revenus nets d'intérêts qui ont augmenté de près de 30% à 8,4 milliards d'euros, malgré une perte de vitesse (+8,5%) au dernier trimestre.
Vers une diversification
Les revenus basés sur les commissions, avoisinant 3,4 milliards d'euros, ont eux reculé de près de 4%, mais se sont stabilisés au dernier trimestre (-0,9%), toujours sur un an.
La banque confirme qu'elle veut «élargir la base de revenus et devenir ainsi plus indépendante des revenus d'intérêts», selon M. Knof. Ces derniers devraient baisser cette année à 7,9 milliards d'euros, alors que les taux de la BCE devraient commencer à baisser, tandis que les revenus de commissions sont attendus en hausse de 4%.
Sur fond d'inflation, les charges d'exploitation ont augmenté en 2023 de près de 3%, à 6 milliards d'euros. Le solde net des provisions couvrant les crédits à risque a diminué d'environ 30%, à 618 millions d'euros, malgré l'impact de la guerre menée depuis bientôt deux ans par la Russie en Ukraine.
Les actionnaires se verront proposer un dividende de 0,35 euro par action au titre de l'année 2023, 15 centimes de mieux que l'année précédente.
La banque mène depuis janvier un programme de rachat d'actions pouvant aller jusqu'à 600 millions d'euros. Les titres rachetés seront retirés du capital, faisant que l'Etat allemand, qui ne participe pas au programme, va voir sa participation dans la banque augmenter mathématiquement, à plus de 16%.