«Pour rester pertinente», un terme que conteste la directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala, l'institution «doit se réformer», affirme le conseiller fédéral dans un message vidéo au début de la ministérielle à Abou Dhabi. Selon lui, il ne faut pas réinventer mais «renforcer et développer le système existant».
La réforme de l'OMC sera l'une des questions centrales de cette 13e ministérielle. Même si aucune décision ne sera prise aux Emirats arabes unis, les 164 membres doivent tenter d'avancer sur ce chantier. Alors que le tribunal d'appel de l'organisation est dysfonctionnel depuis cinq ans en raison d'un blocage américain.
Il y a deux ans lors de la ministérielle de Genève, les membres s'étaient engagés à trouver une solution d'ici la fin de cette année. La Suisse veut une réforme, d'autant plus que Washington a fait appel dans l'arbitrage sur les tarifs douaniers supplémentaires lancés par l'ancien président Donald Trump, alors que Berne a obtenu gain de cause.
Un système de règlement des disputes qui fonctionne constitue un «élément-clé», selon le chef du Département fédéral de l'économie, de la recherche et de la formation (DEFR). Pour la Suisse, la réforme passe encore par l'ouverture à de nouvelles questions, comme le commerce et l'environnement.
Engagement suisse
A Abou Dhabi, une discussion était prévue lundi après-midi avec les ministres pour voir si des dispositifs pourront être lancés plus tard. La délégation suisse est emmenée par la secrétaire d'Etat Helene Budliger Arteaga pour cette ministérielle.
L'OMC doit «montrer comment le commerce peut contribuer à résoudre les problèmes environnementaux et climatiques», insiste le conseiller fédéral. Selon lui, il en va de même de la reprise par tous les membres des accords plurilatéraux sur la facilitation des investissements pour les pays en développement et sur le commerce électronique.
La crise alimentaire devrait être également abordée par l'OMC sous peine d'être réglée ailleurs si celle-ci ne s'en saisit pas, souhaite M. Parmelin. La Suisse promet d'oeuvrer à des consensus même lorsque ses intérêts importants sont menacés, a dit le conseiller fédéral.