Le Parlement avait enterré ce projet du gouvernement. Le Conseil national était d'avis qu'il ne garantirait pas de protection réelle aux travailleurs concernés. Le projet prévoyait une structure en cascade à trois niveaux. Un signalement n'aurait été en principe admis que si l'employé se tournait d'abord vers l'employeur, puis une autorité et, en dernier recours, le public.

Il n'est pas opportun d'aborder à nouveau cette thématique, pour laquelle un compromis n'est toujours pas envisageable. Cela reviendrait à relancer le même débat avec des positions intransigeantes de part et d'autre, a fait valoir Maya Bally (C/AG) pour la commission.

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La gauche souhaitait au contraire rouvrir le débat. Le changement de législature offre une nouvelle opportunité de résoudre un problème auquel aucune solution n'a encore été trouvée, a plaidé, en vain, Sibel Arslan (Vert-e-s/BS).

Comme le motionnaire, elle a rappelé que l'OCDE critique de plus en plus la Suisse pour son faible dispositif de lutte contre la corruption. Elle lui reproche de ne pas mettre en oeuvre deux recommandations, à savoir la protection des lanceurs d’alerte dans le secteur privé et l'augmentation de la peine maximale prévue par la loi en cas de corruption, ce que le texte voulait corriger.

Le Conseil fédéral pense aussi qu'un cadre juridique serait la meilleure solution, a indiqué le ministre de la justice Beat Jans. Et de rappeler qu'il a déjà soumis des projets de loi visant à protéger les lanceurs d'alerte dans le secteur privé. «Votre chambre n'était même pas entrée en matière sur le projet», a-t-il lancé aux députés. Et de conclure qu'il ne voit pas ce que le Conseil fédéral peut faire sans consensus politique.