Cette situation «fait très peur», a affirmé à Keystone-ATS l'une de ces personnes qui a été retenue pendant plusieurs heures, sous couvert d'anonymat en raison des dangers pour sa sécurité. Toutefois, elle n'a pas été victime de violences après son interpellation par des policiers qui marchaient dans les couloirs en civil.

L'autre personne détenue mardi «avait elle tellement peur qu'elle a pleuré toute la journée», renchérit une autre membre de la coalition d'ONG, dont fait partie Alliance Sud. Des activistes de plus de 20 pays sont présents à Abou Dhabi.

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Non seulement les manifestations et les pancartes sont interdites. Mais le simple fait de donner un tract, de prendre des photos ou de filmer dans le centre de conférences peut aboutir à une interpellation.

Dès dimanche, avant même l'ouverture officielle de la ministérielle, les ONG s'étaient vu conseiller par un responsable de l'OMC de quitter la salle où avait lieu une réunion plurilatérale à laquelle participait la Suisse, ajoute la seconde militante. Le dispositif de sécurité avait alors augmenté rapidement

Mardi, la directrice générale de l'OMC Ngozi Okonjo-Iweala a abordé cette situation avec le président de la ministérielle, le ministre émirati du commerce Thani bin Ahmed al-Zeyoudi. Elle lui a demandé de régler cette situation. Mais les ONG estiment que cette réponse n'est pas assez adaptée à une répression «sans précédent», selon elles.