Le satellite a été lancé «depuis la base de lancement russe de Vostotchny», située à quelque 8000 km à l'Est de Moscou, et mis en orbite, selon l'agence officielle iranien Irna.
Le ministre iranien des Télécommunications, Issa Zareppur, a indiqué que «Pars-I» avait été «totalement développé» en Iran, pays qui a mené une dizaine de lancements de satellites ces deux dernières années. En janvier, l'Iran avait annoncé avoir lancé pour la première fois simultanément trois satellites mis en orbite.
Leur lancement était intervenu une semaine après celui d'un satellite de recherche, Soraya, mis au point par l'Organisation spatiale iranienne et transporté par une fusée des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique. L'Iran affirme que ses activités aérospatiales sont pacifiques et conformes à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.
«Partenariat préjudiciable»
Mais les gouvernements occidentaux craignent que ses systèmes de lancement de satellites intègrent des technologies interchangeables avec celles utilisées dans les missiles balistiques capables de livrer une ogive nucléaire.
Depuis des années, l'Iran réfute les accusations occidentales et dément chercher à se doter de l'arme nucléaire. Washington a condamné jeudi le lancement de ce satellite, «nouvelle indication du renforcement du partenariat militaire entre l'Iran et la Russie».
«Ce partenariat est préjudiciable à l'Ukraine, aux voisins de l'Iran et à la communauté internationale», a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller, en menaçant Téhéran d'autres sanctions si l'Iran venait à vendre des missiles balistiques à la Russie.
Sanctions
La République islamique d'Iran est soumise à des sanctions américaines depuis le retrait de Washington en 2018 d'un accord international qui devait limiter les activités nucléaires de l'Iran en échange d'une levée des sanctions internationales.
En août 2022, l'Iran avait lancé un satellite depuis le Kazakhstan, suscitant les critiques de Washington qui soupçonnait des activités d'espionnage. Moscou cherche à renforcer ses liens avec d'autres pays ostracisés par l'Occident, comme l'Iran qui a été accusé de fournir des armes à Moscou dans sa guerre contre l'Ukraine.
La Maison Blanche a annoncé la semaine dernière que les Etats-Unis allaient prendre des «sanctions supplémentaires» contre l'Iran en raison du soutien de Téhéran à cette offensive, ce que dément Téhéran.