L'opérateur cherche ainsi à rassurer les investisseurs, après le plongeon du titre en Bourse jeudi, sur fond de doutes sur la réduction de sa dette dans le cadre de son plan stratégique 2024-2026.

Le groupe italien avait accepté en novembre l'offre ferme pour son réseau fixe soumise par KKR, associé au gouvernement italien, pour un montant pouvant atteindre 22 milliards d'euros.

Telecom Italia estime à 14,2 milliards d'euros l'impact de cette cession sur la réduction de sa dette nette ajustée pro forma, qui passe ainsi de 20,3 milliards d'euros à 6,1 milliards fin 2023.

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Dans la mesure où la cession du réseau ne devrait pas intervenir avant juin, l'opérateur continuera en attendant à payer des taux d'intérêt élevés et consommer sa trésorerie, engendrant temporairement davantage de dette.

Tim confirme les objectifs de son plan stratégique, précisant que «tout dépassement des prévisions pourrait provenir de compléments de prix» liés à la cession de son réseau et «à la vente éventuelle» de sa filiale de câbles sous-marins Sparkle, «dont le processus est toujours en cours».

Le flux de trésorerie devrait être de zéro en 2025 et d'environ 0,5 milliard d'euros en 2026, détaille le groupe.

400 millions de coûts

Pour 2024, le groupe s'attend à des charges financières de 1,1 milliard d'euros, dont les taux d'intérêt sur sa dette, et des dépenses de 700 millions d'euros liées aux départs volontaires. La séparation du réseau fixe des services devrait coûter 400 millions d'euros.

Hors ces facteurs, le flux de trésorerie devrait atteindre 0,4 milliard d'euros en 2025 et 0,8 milliard d'euros en 2026.

Le titre Telecom Italia s'était effondré de 23,79% à 0,2118 euro jeudi, au lendemain de la publication du plan stratégique, avant de se redresser vendredi, avec une hausse de 4,82%.

Lors d'un conseil d'administration extraordinaire convoqué dimanche, le PDG du groupe, Pietro Labriola, a fait valoir que les facteurs ayant déclenché la nervosité des marchés n'étaient pas imputables au plan stratégique.

«Nous allons analyser la situation» pour «mieux comprendre les volumes anormaux» échangés à la Bourse, «douze fois supérieurs à la normale», avait-il déclaré jeudi.