La FNE est «stupéfaite par la politique de la Comco qui jette en pâture leur nom en se contentant de rappeler qu'elles bénéficient de la présomption d'innocence», déclare-t-il vendredi dans Arcinfo. «Ce n'est pas correct, et c'est exposer ces entrepreneurs à de fâcheux amalgames et à de vives critiques», ajoute-t-il.

La dimension et l'ampleur des potentielles fautes au sein de la quasi-totalité du génie civil neuchâtelois sont à relativiser, selon Jean-Claude Baudoin. «Le nombre impressionne, mais il ne signifie pas que toutes ces entreprises sont coupables», dit-il.

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Le marché sous enquête étant local, «se parler d'un marché est inévitable, explique-t-il. Mais cela ne signifie pas qu'il y ait de la triche». Le Neuchâtelois estime que les entreprises visées peuvent être «sereines», mais que le dégât d'image est «énorme».

Trois ans d'enquête

La Comco a annoncé jeudi avoir étendu son enquête sur des soupçons d'ententes sur les prix dans le génie civil du canton de Neuchâtel à 19 entreprises, révélant leurs noms. Elle avait déjà ouvert une enquête en novembre contre trois des 19 entreprises de construction concernées.

Celles-ci sont soupçonnées d'avoir coordonné leurs offres et leurs prix pendant plusieurs années pour des marchés publics et privés. Une centaine d'appels d'offres dans le domaine du génie civil et du bâtiment, entre 2013 et 2023, sont potentiellement concernés. L'enquête devrait durer trois ans.