«La conjoncture mondiale a offert jusqu'à récemment un tableau très contrasté», ont indiqué les spécialistes du Seco mardi dans un communiqué, soulignant la solide croissance aux Etats-Unis et en Chine. La croissance dans la zone euro, premier client des exportateurs suisses, a par contre stagné et celle de l'Allemagne a même reculé.
Selon les experts fédéraux, «la zone euro devrait enregistrer une progression modérée et freiner ainsi les secteurs exposés de l'industrie d'exportation suisse» ces prochains trimestres.
Face à cette situation, ces derniers ont confirmé la progression cette année du produit intérieur brut (PIB) de 1,1%, hors évènements sportifs. L'économie helvétique doit par la suite gagner en vigueur et croître de 1,7% en 2025.
Sur cette année et la suivante, la consommation des ménages et les exportations vont rester les principaux moteurs de l'économie helvétique, tandis que les investissements dans la construction et les biens d'équipement vont seulement rebondir l'année prochaine.
«La consommation privée devrait continuer de soutenir la croissance, grâce notamment à la situation favorable sur le marché du travail et au recul de l'inflation», a ajouté le Seco. Le taux de chômage reste en effet attendu à 2,3% cette année et 2,5% la prochaine.
Les perspectives d'inflation ont quant à elles été nettement rabotées pour 2024 à 1,5%, contre 1,9% dans les précédentes estimations. Pour 2025, les attentes en matière des prix à la consommation restent à 1,1%.
Avec ces nouvelles prévisions, le Seco se range dans la moyenne des projections des économistes. Ces derniers anticipent pour cette année un PIB en hausse de 0,8% à 1,3% et de 0,9% à 1,7% pour la suivante.