«Les pressions sans précédent exercées par les États-Unis et l'Union européenne sur la Chine se poursuivent, y compris dans le cadre de nos relations. Cela pose certains problèmes», a reconnu le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, interrogé sur le sujet.

La Chine est un partenaire économique crucial pour la Russie, en particulier depuis le début de l'assaut russe en Ukraine et la pluie des sanctions qui s'est abattue sur Moscou.

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Le Kremlin a réussi à contourner nombre de ces restrictions en développant les liens commerciaux avec ses partenaires, comme la Chine mais, face à la menace d'être sanctionnés par les Américains et les Européens, de nombreux acteurs économiques de ces pays ont réduit ou arrêté les transactions avec la Russie.

Nom de banques publié

Dans son édition de jeudi, le quotidien russe et proche du Kremlin Izvestia a relevé les noms de certaines des banques chinoises refusant les règlements russes : Ping An Bank, Bank of Ningbo, DBS Bank, Great Wall West China Bank ou encore China Zheshang Bank.

«Ces institutions financières chinoises ont en effet cessé d'accepter les paiements en yuans en provenance de Russie vers la mi-janvier 2024, a confirmé une source du secteur bancaire russe. Il a souligné que ce problème était toujours d'actualité», écrit le journal.

«Une solution sera trouvée»

Le Kremlin, qui avait déjà reconnu des «problèmes» le 7 février, a assuré qu'une solution serait trouvée. «Cela ne peut être un obstacle au développement de nos relations commerciales. Grâce à la nature particulière de nos relations, nous avons de bonnes chances de surmonter ces obstacles», a assuré M. Peskov.

En réponse aux sanctions, la Russie a «dédollarisé» son économie et largement augmenté ces derniers mois la quantité des opérations financières réalisées en devises nationales avec les partenaires qui l'acceptent.

La part du yuan dans les exportations russes est ainsi passée de 0,4% avant le conflit en Ukraine à 34,5%, selon des données communiquées fin janvier par la cheffe de la banque centrale russe, Elvira Nabioullina.

Lourdes conséquences possibles

Si les banques chinoises refusent les paiements russes, les effets sur Moscou peuvent être lourds de conséquences.

La Chine importe massivement du gaz et du pétrole de chez son voisin - «près de 50%» du brut russe selon le Kremlin -, quand la Russie récupère de son côté en particulier les composants électroniques dont elle a besoin dans le civil comme le militaire.

En 2023, les deux pays ont ainsi échangé pour un peu plus de 220 milliards d'euros, selon les douanes chinoises, une hausse de plus de 25% sur un an.