Cet indicateur très suivi de la conjoncture économique, basé sur un questionnaire mensuel adressé à 9000 chefs d'entreprises a gagné 2,1 points, à 87,8 points, après avoir continué de se détériorer au début de 2024, a communiqué l'institut économique allemand IFO vendredi. Les analystes sondés par Factet misaient sur un indice remontant seulement à 86 points.

«L'économie allemande entrevoit une lueur d'espoir à l'horizon», a commenté Clemens Fuest, président de l'institut IFO, dans un communiqué. Cette hausse du mois de mars est tirée par les attentes pour les six prochains mois en concernant tous les secteurs.

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L'industrie manufacturière, qui souffre depuis près de deux ans de la hausse des prix de l'énergie, d'une demande mondiale timorée et des taux d'intérêt élevés, reste «encore loin de l'optimisme», alors que les carnets de commandes ont continué à se dégrader, explique le communiqué. Le moral des entrepreneurs remonte également significativement dans le secteur du commerce et des services, et plus légèrement dans la construction, sans signifier un retournement.

«L'économie allemande a touché le fond, mais une reprise vigoureuse n'est pas encore en vue», commente Carsten Brzeski, économiste à la banque ING. En cause: une «prise de conscience» selon lui, que le modèle économique du pays a besoin d'être revu, mais aussi les tensions en mer Rouge qui ont entraîné de nouvelles frictions sur la chaîne d'approvisionnement.

L'Allemagne traverse également une période de grèves historique, dans les secteurs du transport et de l'industrie notamment, «qui ont dû affaiblir l'activité économique au premier trimestre», remarque M. Brzeski. Enfin, de nombreuses annonces de plans sociaux dans l'industrie alimentent le risque d'un affaiblissement du marché du travail.

«Les espoirs d'une nouvelle dynamique doivent être reportés au deuxième trimestre», analyse Jens-Oliver Niklasch, économiste à la banque LBBW. La Banque fédérale d'Allemagne s'attend à voir le PIB allemand de nouveau reculer au premier trimestre 2024, comme pour le dernier trimestre de 2023, avant de repartir plus tard dans l'année.