L'appel à défiler émanait de diverses organisations situées à l'extrême gauche de l'échiquier politique et d'associations d'habitants de quartier. Partis politiques et syndicats ont fait preuve de discrétion. Leurs représentants ont marché en queue de cortège.

Les manifestants, plutôt jeunes, ont vu leurs rangs renforcés par des personnes venues de Zurich, de Winterthour et de Berne. Des banderoles en allemand ont été déployées, à l'ombre d'un immense drapeau rouge. Une manifestation jumelle pour le droit au logement est annoncée à Zurich, le 25 mai.

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Certaines personnes ont défilé masquées, portant des lunettes de soleil, sous la bannière de l'action antifasciste Genève. Des policiers, protégés de pied en cap, les ont accompagnés tout au long du parcours, redoublant de vigilance quand le cortège a traversé les rues commerçantes.

Quelques déprédations

De la peinture a été aspergée sur la devanture de magasins, rue du Rhône, a relevé Alexandre Brahier, le porte-parole de la police genevoise. Des pétards ont aussi été lancés sur des policiers, mais sans blesser personne. Par ailleurs, quelques feux d'artifice de petite puissance ont été tirés.

Les manifestants ont déploré la difficulté de se loger en Suisse sans devoir dépenser une fortune en loyer. A Genève, 80% de la population est locataire, mais les zones villas occupent 40% de la zone à bâtir, a souligné une intervenante avant que le cortège s'ébranle.

Les problèmes que rencontrent les étudiants et les nouvelles familles pour trouver un toit décent étaient également au centre des préoccupations. Tout comme a été dénoncé le sans-abrisme dans un pays aussi riche que la Suisse, un phénomène qui est un révélateur, selon les manifestants, des dysfonctionnements du système.