Le constructeur automobile japonais veut dans le même temps hisser sa marge opérationnelle à plus de 6%, contre environ 4,8% pour 2023/24.

Au-delà d'une augmentation de son offre de véhicules électrifiés, Nissan prévoit de diminuer de 30% les coûts de fabrication de ses véhicules électriques par rapport à celui de son SUV électrique Ariya sorti en 2021, selon une présentation diffusée en ligne.

Nissan veut aussi parvenir à une parité des coûts entre véhicules thermiques et électriques d'ici 2030/31.

Contenu Sponsorisé
 
 
 
 
 
 

Pour cela, le groupe entend notamment créer à partir de 2027/28 des «familles» de véhicules électriques, ce qui devrait permettre de réduire significativement les coûts de fabrication et le temps de développement des modèles après le premier de chaque famille.

Nissan souhaite également adopter largement dans l'électrique une production modulaire de nouvelle génération, produire des moteurs communs à différents modèles, recourir à des «approvisionnements groupés» et innover dans les batteries.

Le groupe prévoit de lancer 30 nouveaux modèles dans les trois prochaines années, dont 16 seront «électrifiés». La part des véhicules électrifiés (hybrides et 100% électriques) dans ses ventes mondiales devrait monter à 40% d'ici trois ans et à 60% d'ici 2030.

En Chine, son deuxième principal marché après les Etats-Unis, Nissan doit réagir rapidement. Ses ventes dans ce pays ont chuté de 24,1% en 2023 en volume (-16,1% à périmètre constant) face à la concurrence devenue redoutable des constructeurs locaux comme BYD, qui cassent les prix dans l'électrique.

Nissan a écoulé moins de 800'000 véhicules en Chine l'an dernier, alors que ses capacités de production annuelles dans le pays avec son partenaire local Dongfeng Motor représentent actuellement le double.

Le groupe nippon espère revenir à 1 million de ventes en Chine dans trois ans, notamment en intensifiant son offre locale électrifiée.

Cela pourrait donc signifier d'amples coupes dans ses capacités de production en Chine, même si Nissan compte aussi commencer à partir de 2025 à exporter des véhicules qu'il fabrique dans le pays, à raison de 100'000 unités par an.