ITA Airways a transporté 14,8 millions de passagers l'an dernier, en hausse de 47%. Les revenus liés au transport de passagers ont même augmenté de 67%.

Son revenu brut d'exploitation (Ebitda) est sorti du rouge, passant à 70 millions d'euros, contre -477 millions en 2022, avec un an d'avance sur le calendrier prévu par le plan stratégique de la compagnie.

Le taux de remplissage de ses avions a atteint 79%, 5,3 points de pourcentage de plus qu'en 2022. ITA Airways desservira cet été 57 destinations et compte porter le nombre de ses avions à 96 en fin d'année, grâce à l'arrivée de 26 nouveaux appareils.

L'Etat italien et Lufthansa avaient scellé en mai 2023 un accord sur l'entrée du géant allemand au capital d'ITA Airways, après des années de recherches infructueuses d'un repreneur pour son ancêtre Alitalia.

Acquisition par étapes

Lufthansa compte acquérir dans un premier temps pour 325 millions d'euros une part minoritaire de 41% de la compagnie publique italienne, se réservant l'option de monter à 100% à moyen terme.

Cette opération est cependant suspendue au feu vert de la Commission européenne qui se fait toujours attendre, car elle suscite des inquiétudes concernant le manque de concurrence, au grand dam du gouvernement italien.

L'Italie cherche à faire d'ITA Airways «un champion européen capable de rivaliser avec les géants internationaux, mais depuis dix mois, nous nous battons avec l'Europe, qui ne nous permet pas de le faire», a protesté samedi le ministre de l'Economie Giancarlo Giorgetti.

«Nous n'avons pas de plan B car nous croyons fermement au plan A et les résultats» d'ITA Airways «le prouvent», a commenté son président Antonio Turicchi, se disant convaincu que l'accord avec Lufthansa avait «une forte probabilité» d'aboutir.