«Le bateau est sécurisé. Il n'y a plus besoin de pomper l'eau», a déclaré le directeur de la Compagnie générale de navigation sur le Léman (CGN) Pierre Imhof mercredi à Keystone-ATS.
Le diagnostic qui sera effectué à partir de la semaine prochaine, une fois le vapeur de 78 mètres hors de l'eau, permettra d'estimer le montant des dégâts et de décider de la stratégie à adopter. Il est en effet possible de réparer uniquement les dégâts ou de procéder à la grande rénovation qui était de toute manière prévue avant 2030, a poursuivi M.Imhof.
Au niveau des courses, l'accident et la mise hors-service du vapeur de 850 places «aura des conséquences limitées. Nous avons retravaillé les horaires», a-t-il expliqué.
Week-end de visite
L'accident n'aura pas non plus de conséquences sur les journées portes ouvertes qui auront lieu comme prévu les 14 et 15 avril, a annoncé M. Imhof. Tous les bateaux non en service seront visibles, Simplon y compris.
Lors de ce week-end, le public pourra visiter les ateliers qui sont en charge des travaux de maintenance et de rénovation de la flotte, le Navieexpress ou encore participer à de mini-croisières de 45 minutes à bord du «Général-Guisan». La parade navale du 26 mai est elle aussi maintenue, a précisé le directeur.
Le vapeur de 1920, en maintenance hivernale, avait été sorti jeudi sur le lac pour des essais sans passagers. Suite à une avarie, il a été amarré au débarcadère «de sécurité» de Cully. La nuit de vendredi à samedi, sous les coups de vaudaire (un vent du Léman), il est venu frapper les rochers au bord des quais et s'est encastré dans le débarcadère. Ayant subi des dégâts importants, il a été rapatrié samedi au port naval d'Ouchy.
Enquête externe
L'accident a provoqué de nombreuses réactions. La CGN, qui a déclaré n'avoir pas pu mobiliser assez rapidement les ressources nécessaires pour rapatrier vendredi le «Simplon» à Ouchy, a notamment essuyé les critiques du syndicat du personnel, mais aussi de Météonews.
Le Conseil d'administration va mandater des enquêteurs externes pour déterminer les responsabilités, a relevé M.Imhof. Contrairement à ce qui a été annoncé dans un premier temps, le Service suisse d'enquête de sécurité (SESE) ne prendra pas en charge le dossier, le bateau n'étant pas en service au moment de l'accident.