«Cette transaction constitue une autre étape importante dans l'exécution de notre stratégie et nous permet de concentrer nos ressources sur des opportunités à plus forte valeur ajoutée au sein de notre réseau international», a commenté mardi dans un communiqué le directeur général Noel Quinn.
Le montant de la transaction sera ajusté, notamment en fonction des résultats de la filiale. L'opération se traduira aussi par une charge de 1 milliard de dollars dans les comptes du groupe au premier trimestre, précise le communiqué.
«HSBC Argentine est en grande partie axée sur le marché intérieur, avec une connectivité limitée avec le reste de notre réseau international», a ajouté le dirigeant. Et dans un pays qui connait une inflation à trois chiffres, la filiale «génère également une volatilité importante des résultats du groupe lorsque ses résultats sont convertis en dollars américains».
A la conclusion de l'opération, attendue dans les douze prochains mois, HSBC passera aussi 4,9 milliards de dollars de pertes de change cumulées historiques dans son compte de résultat, en partie liées à la forte dévaluation du peso annoncée à la fin de l'an dernier par le nouveau président Javier Milei.
Vente aussi au Canada
HSBC Argentine dispose d'un réseau de plus de 100 succursales, emploie 3100 personnes et compte environ un million de clients. En 2023, elle a généré 774 millions de dollars de revenus.
Le géant bancaire, qui a conclu le mois dernier la vente de ses activités au Canada à la Banque Royale du Canada (une opération à 10,1 milliards de dollars annoncée fin 2022), assure cependant qu'il restera présent au Mexique et aux Etats-Unis.
Après plus de deux ans de tractations, HSBC a également cédé au premier janvier, pour un montant non dévoilé, son réseau de banque de détail en France à la société My Money Group (MMG), contrôlée par le fonds américain Cerberus.
HSBC, cotée à Londres, mais qui effectue une partie importante de son activité en Asie, avait annoncé en février une hausse de plus de 56% sur un an de son bénéfice net en 2023, dopé par les taux d'intérêt élevés, mais une perte au quatrième trimestre liée à une grosse dépréciation d'une participation dans une banque chinoise.