Parallèlement, le nombre de commandements de payer a également pris l'ascenseur, atteignant presque un niveau record.

L'an dernier, 15'447 procédures de faillites ont été ouvertes en Suisse. C'est 438 cas de plus que l'année précédente, selon les chiffres de l'OFS. Il s'agit d'un nouveau pic après ceux enregistrés en 2021 (14'081 cas) et 2022 (15'009) et de la première période de hausse ininterrompue sur trois ans depuis le début de la série. Le rythme de croissance (+2,9%) a toutefois indéniablement ralenti en 2023 par rapport à celui observé ces deux dernières années (+9,1% en 2021 et +6,6% en 2022).

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Effet de sursis

«Grâce aux mesures du Conseil fédéral prises au début de la pandémie, le nombre de faillites en 2020 a été plus bas qu'en 2018 et qu'en 2019. Mais ces mesures n'ont eu qu'un effet de sursis», analyse Chantal Guggenbühl, responsable de la statistique des poursuites et faillites à l'OFS.

Au niveau régional, la plus forte augmentation a été enregistrée dans la région lémanique, avec 284 cas en plus par rapport à l'année précédente, tandis que la baisse la plus significative a été enregistrée au Tessin (159 cas de moins).

Le nombre de commandements de payer a brusquement augmenté de 10,7% en 2023 pour se situer à plus de 3 millions, soit un niveau proche du record enregistré en 2019. Tous les cantons enregistrent une hausse, avec des taux de variations allant de 5,1% pour Appenzell Rhodes-Extérieures à 34,4% pour Glaris. A titre de comparaison, pendant les années Covid (2020-2022), le nombre de commandements de payer s'était établi aux environs de 2,7 millions.