«Nous avons annulé les vols en raison de la situation actuelle», a indiqué vendredi un porte-parole à l'AFP, précisant que cette mesure qui vise Tel-Aviv en Israël, Erbil au Kurdistan irakien et Amman en Jordanie s'appliquait jusqu'à samedi à 05h00 GMT.
Par dérogation, la compagnie Swiss, filiale du groupe, a annulé ses vols de et vers Tel-Aviv jusqu'au jeudi 25 avril, invoquant des «désagréments pour les passagers» lorsque des annulations sont annoncées «à plusieurs reprises des vols dans des délais très brefs», selon un communiqué séparé.
«La sécurité des passagers et de l'équipage est toujours notre priorité absolue», a précisé Lufthansa dans une déclaration transmise à l'AFP.
«Le groupe Lufthansa ne s'appuie pas uniquement sur les évaluations gouvernementales, mais évalue lui-même la situation actuelle en matière de sécurité et prend ensuite une décision indépendante», est-il ajouté.
Les liaisons avec Téhéran et Beyrouth restent elles suspendues jusqu'au jeudi 30 avril, comme déjà communiqué.
Plusieurs explosions ont été rapportées tôt vendredi dans le centre de l'Iran, de hauts responsables américains cités par des médias faisant état d'une attaque israélienne en représailles aux tirs de drones et de missiles sans précédent contre Israël le weekend dernier.
L'Iran a minimisé l'impact des explosions sans accuser directement Israël, qui ne les a pas revendiquées.
Israël avait juré de faire payer à l'Iran le prix de son attaque inédite contre le territoire israélien, menée le weekend dernier en représailles à une frappe meurtrière lancée le 1er avril contre le consulat iranien à Damas et imputée à Israël.