Les levées de fonds du secteur ont ainsi rebondi de moitié pour dépasser à nouveau les 2 milliards de francs, indique mardi le Swiss Biotech Report annuel publié par le cabinet EY et la faîtière du secteur notamment.
Le regain d'investissements s'est porté pour l'essentiel sur des sociétés non cotées, qui ont collecté un total de 600 millions. Noema Pharma a levé 103 millions, Alentis Therapeutics 94 millions, Rejuveron 67 millions, Nouscom 65 millions et Newbiologix 45 millions, égraine le rapport.
Leurs homologues négociées en Bourse ont engrangé 1,4 milliard, dont 415 millions de francs pour le zougois Moonlake Therapeutics un an après son introduction au Nasdaq par le truchement d'un véhicule d'acquisition dédié (Spac) et 144 millions de dollars pour Oculis, à l'occasion là aussi d'une accession au Nasdaq par Spac interposé.
Les recettes du secteur dans son ensemble de leur côté ont inscrit une nouvelle marque de référence à 7,3 milliards, contre 6,8 milliards en 2022 et 3,7 milliards un an plus tôt. Les dépenses de recherche et développement par contre se sont contractées à 2,4 milliards, contre 2,7 milliards il y a deux ans.
Les effectifs se sont stabilisés autour de 19'000 équivalents plein temps.
Les auteurs du rapport relèvent aussi un regain d'activité sur le front des fusions et acquisitions, avec notamment le rachat pour plus d'un milliard de dollars du bâlois Vectivbio par le massachussetais Ironwood Pharmaceuticals ou pour quelque 450 millions de francs de son voisin champêtre T3 Pharmaceuticals par l'allemand Boehringer Ingelheim. Un autre bâlois, Vertical Bio, est tombé dans l'escarcelle du français Pierre Fabre pour un montant non dévoilé.