C'est ce qui ressort de l'estimation préliminaire de l'Université du Michigan publiée vendredi. L'indice a chuté de 13% par rapport à avril, tombant à 67,4 points, et prenant de surprise les analystes, qui prévoyaient un recul bien plus faible, et tablaient sur 76 points, selon le consensus de Market Watch.

«Les consommateurs avaient réservé leur jugement ces derniers mois, mais ils perçoivent désormais des évolutions négatives sur plusieurs dimensions», a commenté la responsable de l'enquête, Joanne Hsu, citée dans un communiqué.

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«Ils ont exprimé leur inquiétude quant à une évolution défavorable de l'inflation, du chômage et des taux d'intérêt au cours de l'année à venir», a-t-elle précisé.

La Fed envisageait en effet, en début d'année, de commencer dans les mois suivants à baisser ses taux. Cela aurait fait baisser les taux d'intérêt des prêts immobiliers, automobiles, ou encore des cartes de crédit, très utilisées aux Etats-Unis.

Mais le rebond de l'inflation depuis janvier l'a poussée à reporter ce mouvement, afin d'éviter une nouvelle flambée des prix. Le 1er mai, à l'issue de sa réunion, elle les a maintenus à leur plus haut niveau depuis plus de vingt ans, dans la fourchette de 5,25 à 5,50%.

Le président de la Fed, Jerome Powell, a prévenu qu'il faudrait sans doute «plus de temps que prévu» avant d'avoir confiance dans la baisse de l'inflation. Et donc de pouvoir commencer à baisser les taux.

Le niveau de confiance «se détériore probablement en raison de la lassitude de l'inflation et d'un moins grand optimisme quant à des baisses de taux imminentes», a commenté Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour High Frequency Economics, dans une note.

L'inflation a, en mars, grimpé à 2,7% sur un an, selon l'indice PCE privilégié par la Fed - celui qu'elle souhaite ramener à 2% -, et à 3,5% selon l'indice CPI, dont les données pour avril seront publiées le 15 mai.