En raison de sa taille et de ses liens avec le système financier et l'économie nationale, UBS ne peut donc pas être abandonnée par l'Etat, a souligné Sergio Ermotti lors du Swiss Media Forum à Lucerne.
Toutefois, «nous sommes conscients de notre responsabilité», a déclaré le directeur général de la banque aux trois clés lors de ce congrès annuel des médias, ajoutant qu'il était d'accord sur le fait que certaines adaptations du cadre réglementaire étaient nécessaires. «Celles-ci doivent être conçues de manière à ce qu'aucun Etat ou contribuable n'ait à nous sauver en cas de problème».
«La taille d'UBS nécessite une réglementation spéciale», a poursuivi M. Ermotti. Selon lui, un effondrement de la banque ne devrait pas avoir de conséquences sur l'économie suisse.
Les médias ont récemment évoqué une querelle naissante entre le CEO d'UBS et la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter, celle-ci souhaitant des exigences plus strictes en matière de fonds propres pour UBS. L'UBS pourrait devoir se constituer un capital supplémentaire de l'ordre de 15 à 25 milliards de francs, selon la cheffe du Département fédéral des finances (DFF).
M. Ermotti n'a pas abordé la question des fonds propres, mais a mentionné l'affaire de manière indirecte: «Nous sommes d'accord avec 80 à 90% des 22 mesures proposées par le Conseil fédéral dans son 'rapport TBTF' », a-t-il fait savoir.
Le patron d'UBS a plaidé pour une réglementation «forte et crédible». «Cela ne veut pas dire qu'il faut automatiquement plus de réglementation», a-t-il précisé.