Cet indicateur très suivi de la conjoncture économique, basé sur un questionnaire mensuel adressé à 9000 chefs d'entreprise, est resté inchangé à 89,3 points en mai, a annoncé lundi l'institut économique allemand IFO.
«L'économie allemande sort de la crise étape par étape», estime l'IFO dans son communiqué.
Bien qu'il ait stagné, le climat des affaires reste à un niveau nettement supérieur à celui du début d'année, quand les entreprises s'inquiétaient du recul des commandes.
«Dans l'ensemble, le creux économique est susceptible d'avoir été largement passé», commente Fritzi Köhler-Geib, économiste à la banque KFW.
Dans le détail, les entreprises sont moins satisfaites de leur situation commerciale actuelle, mais les attentes se sont améliorées. Celles-ci ont dépassé la barre des 90 points pour la première fois en un an.
Les secteurs de la fabrication, du commerce et de la construction se redressent, bien que le secteur des services ait été légèrement touché.
«La situation économique mondiale s'est stabilisée, les pressions inflationnistes s'atténuent progressivement et la Banque centrale européenne s'apprête à réduire les taux d'intérêt pour la première fois», souligne Elmar Völker, analyste chez LBBW.
Ces chiffres confortent l'optimisme de la banque fédérale allemande, qui a annoncé mercredi dernier ses prévisions de «légère» croissance du PIB allemand au deuxième trimestre, après le rebond plus fort qu'attendu de 0,2% enregistré lors du premier trimestre.
Toutefois, pas de «forte reprise» en vue après le creux de cet hiver, nuance Carsten Brzeski, économiste à la banque ING, pour qui les perspectives de croissance restent «modérées».
En cause, la hausse des prix du pétrole due aux conflits en cours au Moyen-Orient, qui pourrait peser sur l'industrie et les exportations, ainsi que le poids des faillites et des restructurations sur le marché du travail, selon lui.