«Nous avons atteint de nombreux objectifs, mais pas tous», a affirmé le conseiller fédéral, plus de 20 ans après le sommet mondial sur la société de l'information (WSIS) qui s'était tenu dans la cité de Calvin. «Trop de personnes encore n'ont pas accès à l'électricité», indispensable pour être connecté, a insisté celui qui préside cette rencontre «WSIS+20».

«Le moment est venu» de permettre à plus de 2,5 milliards de personnes à avoir accès à Internet, a insisté de son côté la secrétaire générale de l'Union internationale des télécommunications (UIT) Doreen Bogdan Martin. Elle a salué le rôle pionnier de la Suisse pour les efforts internationaux pour un monde numérique «équitable».

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Ces dernières années, les défis liés à l'intelligence artificielle (IA) - qui fera l'objet d'une autre discussion cette semaine à Genève avec la présence à nouveau de robots - ont encore rendu plus difficiles les discussions autour de ces nouvelles technologies. Face aux «incertitudes», la communauté internationale peut s'appuyer sur de «solides» approches, a estimé Mme Bogdan Martin. Elle ajoute que le WSIS est suffisamment «flexible» face aux nouvelles technologies.

Gouvernance des nouvelles technologies

Tout au long de la semaine, des milliers de délégués d'Etats, du secteur privé ou de la société civile se retrouvent pour discuter de la gouvernance des nouvelles technologies. La Suisse prévoit de publier un document de la présidence, un format informel qui alimentera les discussions à venir sur cette question à New York.

Les Etats membres piétinent dans les négociations sur un Pacte numérique mondial, attendu pour septembre prochain au moment du Sommet pour le futur à New York, tant les tensions politiques entre grandes puissances les divisent. M. Rösti a appelé à appliquer les lignes directrices approuvées récemment lors d'une conférence internationale par de nombreux acteurs.

De même, l'Assemblée générale de l'ONU devra décider d'ici un peu plus d'un an si elle valide la poursuite ou non du WSIS et du Forum sur la gouvernance d'Internet (IGF). «Cette approche fonctionne» et il faut la «protéger», a affirmé la responsable de l'UIT.

La Suisse, elle, défend la possibilité de continuer ces mécanismes qui permettent d'associer, dans une approche large et informelle, tous les acteurs.