L'institut prévoit un indice à -20,9 points en juin, en hausse de 3,1 points par rapport à sa valeur du mois de mai, révisée 0,2 point à la hausse, a détaillé l'institut GfK dans un communiqué.

«La baisse du taux d'inflation, associée à une hausse considérable des salaires, renforcent le pouvoir d'achat des consommateurs», observe Rolf Bürkl, expert du GfK.

L'inflation a plongé ces derniers mois en Allemagne, n'atteignant plus que 2,2% en avril, une valeur stable par rapport au mois de mars.

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Dans le même temps, les revenus réels des salariés et fonctionnaires ont augmenté, après des hausses obtenues lors des négociations par les syndicats dans de nombreuses branches, tandis que le chômage reste à un niveau bas.

La baisse attendue des taux d'intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) en juin devrait aussi soutenir la consommation.

Reste que la propension à ouvrir le porte-monnaie va rester freinée par «une forte incertitude en raison du manque de perspectives claires d'avenir pour le pays», selon le baromètre GfK.

L'industrie, pilier de la première économie européenne, a souffert pendant plusieurs mois d'une crise multiforme, entre coûts élevés de l'énergie, faible demande domestique et difficultés du commerce international.

Le renchérissement du crédit et l'incertitude politique, sur fond de divisions internes au gouvernement entre Verts, libéraux et sociaux-démocrates sur la politique budgétaire, ont freiné les investissements et la demande faible a handicapé les exportations.

Toutefois, l'économie bénéficie désormais d'une reprise, sur fonds d'augmentation de la consommation, des exportations et de coûts de l'énergie beaucoup moins élevés.

Les attentes des consommateurs en matière de conjoncture ont d'ailleurs considérablement grimpé en mai à 9,8 points, contre 0,7 point en avril, selon le baromètre GfK.

Mais le rebond économique pour cette année s'annonce très faible. Le gouvernement allemand a récemment annoncé un léger relèvement de sa prévision de croissance pour l'année en cours, qu'il a portée de 0,2% à seulement 0,3%.

C'est bien moins que les prévisions de Bruxelles pour la zone euro, à 0,8% cette année puis 1,4% l'an prochain.