La hausse des prix à la consommation s'éloigne de l'objectif de 2% fixé par l'institution monétaire. Les analystes interrogés par Factset et Bloomberg tablaient sur une accélération de l'inflation à 2,5% en mai, après 2,4% en avril.

Autre mauvaise nouvelle, l'inflation sous-jacente --c'est à dire corrigée des prix volatils de l'énergie et de l'alimentation--, particulièrement scrutée par les marchés financiers et la BCE, est également repartie à la hausse à 2,9%, après 2,7% en avril, selon les chiffres publiés vendredi par Eurostat.

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Il semble malgré tout acquis que la BCE baissera une première fois ses taux lors de la réunion de son conseil des gouverneurs le 6 juin, selon les déclarations récentes de ses dirigeants.

Services et énergie

La hausse des prix à la consommation en zone euro a été plus que divisée par quatre depuis le record de 10,6% sur un an atteint en octobre 2022 quand les tarifs de l'énergie flambaient dans le contexte de la guerre en Ukraine.

Pour endiguer l'inflation, la BCE a augmenté les coûts d'emprunt à un rythme sans précédent depuis juillet 2022. Ses taux sont maintenus inchangés à un niveau record depuis octobre 2023, au prix d'une croissance économique en berne.

La remontée de l'inflation s'explique par l'accélération des prix des services et de l'énergie.

Dans le secteur des services, les tarifs ont progressé de 4,1% sur un an en mai, contre 3,7% en avril. Les prix de l'énergie qui avaient reculé en avril de 0,6%, ont augmenté de 0,3% en mai.

En revanche, l'inflation s'est ralentie dans les produits alimentaires, à 2,6% (-0,2 point par rapport à avril) et dans les biens industriels (à 0,8%, -0,1 point), a précisé l'institut européen des statistiques.