«J'exige un accès complet et non filtré à toutes les informations», déclare le directeur de l'autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) dans un entretien publié mardi par la Neue Zürcher Zeitung. Il veut voir une société telle qu'elle est, afin d'éviter aux contribuables de devoir intervenir en cas de crise.

Si une banque ne coopère pas, des contrôles seront effectués sur place, avertit le nouveau directeur de la FINMA. Lors de tels contrôles, la surveillance ne devrait cependant pas être limitée par la loi, ajoute-t-il.

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Plus de contrôles impliquent aussi plus de personnel, poursuit M. Walter, soulignant qu'il est encore trop tôt pour donner des chiffres précis. Mais, selon lui, un changement de système aura un «effet tout à fait substantiel sur les effectifs».

Obstacles juridiques

Si les contrôles ne suffisent pas, la FINMA veut pouvoir adopter des méthodes de surveillance plus sévères, demande le responsable. «Dans les cas extrêmes, elle devrait avoir la possibilité de rendre certaines personnes responsables et, si nécessaire, de les écarter», déclare-t-il. Mais les obstacles juridiques à une telle mesure sont importants, note M. Walter.

Il est également interdit à la FINMA d'informer sur l'ouverture de procédures contre des entreprises, remarque son directeur. «La non-communication devrait être l'exception», car une annonce a un effet disciplinaire et elle montre l'efficacité de la surveillance, selon lui.

M. Walter estime les mesures préventives plus efficaces que, par exemple, les clauses de remboursement des bonus déjà versés. «Plus on identifie un problème tôt, plus on est efficace».

Après la débâcle de Credit Suisse, le Conseil fédéral a décidé d'élargir les compétences de la FINMA. Il a proposé en avril plusieurs mesures, notamment une facilitation d'intervention pour l'autorité de surveillance et un élargissement de ses moyens d'intervention.