La banque publique d'investissement KfW a «vendu pour 110 millions d'actions de Deutsche Telekom à un prix de 22,13 euros» à des «investisseurs institutionnels», a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Cette opération réduit de 30,46% à 27,8% la participation publique de l'Allemagne, répartie entre l'Etat et la banque KfW. Malgré cette réduction, ils restent actionnaire principal dans l'ancien monopole public, privatisé en 1995.

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La banque KfW déclare «profiter des bonnes conditions actuelles sur les marchés pour faire de nouveaux pas dans la privatisation du groupe».

En réaction, le groupe de télécommunications, numéro 1 en Europe, a décidé de relever à 200 millions d'euros le volume maximal qu'il lui est possible de dépenser par semaine pour acheter ses propres actions.

Objectif: profiter des prix bas causés par la vente massive de parts de l'État pour «pour racheter des actions Deutsche Telekom à des conditions favorables», selon l'entreprise.

Ce plafond est «six fois plus haut que la moyenne des rachats hebdomadaires», indique Deutsche Telekom.

Selon la presse, cette vente est destinée à débloquer des fonds pour investir dans la Deutsche Bahn, alors que le gouvernement doit résoudre une difficile équation budgétaire pour son financement.

Le groupe ferroviaire, détenu à 100% par l'Etat, doit dépenser des milliards d'euros pour rénover et étendre son réseau après des années de sous-investissement, et alors que le gouvernement compte sur le développement du ferroviaire pour décarboner son secteur des transports.

Or, Berlin est désormais soumis à des règles budgétaires plus strictes en termes d'emprunts publics, depuis un arrêt retentissant de la Cour constitutionnelle en novembre dernier, qui l'empêche de trop s'endetter pour atteindre cet objectif, le poussant à trouver des liquidités ailleurs.