Le groupe basé en Galice, dans le nord-ouest de l'Espagne, a dégagé au total 1,29 milliard d'euros (à peine moins en francs au cours du jour) de bénéfice net durant son premier trimestre décalé, qui s'est achevé au 30 avril, selon les résultats publiés mercredi par l'entreprise.

Ce chiffre, en hausse de 11% par rapport aux 1,17 milliard d'euros de profits du premier trimestre 2023, constitue un record pour cette période de l'année, généralement marquée par un niveau de ventes plus faible qu'à l'automne ou à l'été.

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Il confirme la bonne santé du groupe présidé par Marta Ortega, fille de son fondateur et multimilliardaire Amancio Ortega, dont les résultats sont orientés à la hausse depuis douze trimestres désormais.

Le groupe espagnol, propriétaire de sept marques dont Zara, Bershka et Massimo Dutti, explique ce résultat par le dynamisme de ses ventes, qui ont progressé de 7% sur un an, pour atteindre 8,15 milliards d'euros.

Ce chiffre est proche des attentes des analystes interrogés par le fournisseur d'informations financières Factset, qui tablaient en moyenne sur 8,17 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 1,29 milliard de bénéfice net.

«Inditex a de nouveau engrangé de fortes performances opérationnelles», souligne le groupe de mode bon marché, qui annonce dans un communiqué un nouveau «plan d'expansion logistique» au vu des «importantes possibilités de croissance future».

Les bons résultats des derniers mois ont été atteints dans un contexte mondial compliqué, en raison des tensions géopolitiques mondiales et de la persistance d'une inflation élevée, qui pèse sur les coûts de production et sur le pouvoir d'achat des ménages.

Ces tensions n'ont pas empêché le groupe aux 160'000 salariés d'enchaîner les records et les bonnes performances ces derniers mois à la Bourse de Madrid, où le titre Inditex a gagné près de 35% depuis un an et dépasse désormais les 44 euros.

Cela permet à Inditex d'afficher sa solidité face à la montée en puissance du groupe chinois de «fast fashion» Shein, qui pourrait publier dans les prochains jours un projet d'entrée en Bourse à près de 60 milliards d'euros à Londres, après avoir renoncé à Wall Street.

Une source proche du dossier a ainsi indiqué lundi à l'AFP que ce site de vente de vêtements à bas prix fondé en Chine et basé à Singapour pourrait déposer son projet «dès cette semaine» à Londres.