Bien que modeste et conforme aux attentes, cette hausse est de bon augure pour la croissance japonaise, qui s'est légèrement contractée en début d'année à cause notamment de la faiblesse de la consommation intérieure, minée par l'inflation et la chute du yen.

Les salaires dans le pays n'ont pas suivi le rythme de la hausse des prix pour l'instant, mais cette situation devrait changer prochainement car des augmentations salariales significatives ont été obtenues cette année par les syndicats nippons.

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La Banque du Japon (BoJ) a entamé en mars la normalisation progressive de sa politique monétaire, mais elle attend l'éclosion d'un cercle vertueux entre les salaires et une inflation tirée par la demande au lieu des coûts, avant de relever davantage son taux directeur. La plupart des observateurs prévoient que l'institution temporise encore lors de sa prochaine réunion en fin de semaine prochaine.

Cependant, la grande faiblesse actuelle du yen, un phénomène causé en bonne partie par la politique monétaire toujours très accommodante de la BoJ et qui a des effets pervers sur la consommation et l'inflation, pourrait inciter la banque centrale nippone à agir plus tôt, via un autre levier. Depuis quelques jours vont ainsi bon train les spéculations quant à une réduction de son programme d'achats d'obligations publiques japonaises (JGB) dès sa prochaine réunion mi-juin.

Pour l'instant, la BoJ n'a pas touché à sa cible mensuelle d'achats de JGB d'environ 6000 milliards de yens par mois (plus de 35 milliards d'euros). Elle détient actuellement plus de la moitié des obligations publiques japonaises en circulation, conséquence de la politique monétaire ultra-accommodante qu'elle a menée depuis 2013 et dont le démantèlement s'annonce très délicat.