La loi interdit l'octroi d'autorisations pour construire de nouvelles centrales, mais pas de planifier la construction ou le remplacement de telles infrastructures, selon l'auteur du postulat, Erich Hess (UDC/BE). Il demande donc de renseigner les investisseurs potentiels de futurs réacteurs de quatrième génération sur les conditions qu'ils devraient remplir.
«Malgré la votation de dimanche dernier, la Suisse ne pourra pas assurer son approvisionnement en énergie», a déclaré le Bernois. Le pays a besoin d'une électricité en ruban, une source d'énergie uniquement garantie par l'hydraulique ou le nucléaire, a-t-il poursuivi.
Le Conseil fédéral était opposé à cette demande. Le ministre de l'Energie Albert Rösti a rappelé la décision populaire de 2017 de sortir progressivement du nucléaire. Selon lui, il ne faut pas anticiper le mouvement, puisque le Conseil des Etats a accepté un postulat de la même teneur.
«Nous devons rester ouverts à cette technologie, mais dans une optique à long terme. Pour le court et moyen terme, soit les dix ou quinze prochaines années, le peuple a dit dimanche ce que nous devons faire au moyen des énergies renouvelables», a poursuivi le conseiller fédéral.
«Nous pourrons ensuite faire des projections de coûts», selon M. Rösti. D'ici là, la technique évoluera et il sera possible de poser les jalons nécessaires. Un message entendu notamment à gauche et par le Centre.