«Le Parlement catalan nous autorise» désormais à «ne pas renouveler les licences des appartements touristiques», ce qui «nous permettra de remettre 10'000 logements sur le marché de la location ou de la vente», a assuré lors d'une conférence de presse le maire de Barcelone, le socialiste Jaume Collboni.
Selon la municipalité, les licences des appartements touristiques, renouvelées pour cinq ans en novembre, expireront en novembre 2028.
Cela signifie qu'«à partir de 2029», s'il n'y a pas de contretemps, «les appartements touristiques tels que nous les concevons aujourd'hui disparaîtront de la ville de Barcelone», a lancé l'édile.
Pour mettre en oeuvre cette mesure, Barcelone souhaite utiliser un décret approuvé l'an dernier par le parlement régional de Catalogne, qui réglemente le nombre de logements dotés d'une licence d'utilisation touristique dans les villes où la pression immobilière est la plus forte.
«La ville ne peut pas permettre qu'un nombre aussi élevé d'appartements soit utilisé pour l'activité touristique dans un contexte où la difficulté d'accès au logement et les effets négatifs de la surpopulation touristique sont évidents», a justifié le conseil municipal dans un communiqué.
Le problème principal
Selon M. Collboni, qui considère le logement comme le «principal» problème de Barcelone, les loyers ont augmenté de 68% au cours des dix dernières années dans la capitale catalane, où 10'101 logements disposent actuellement d'une licence comme appartement touristique.
Barcelone a suspendu ces dernières années la délivrance de nouvelles licences sous la houlette de l'ancienne maire Ada Colau (2015-2023), ex-militante du droit au logement, afin de réguler l'expansion touristique de la ville, première destination pour les visiteurs étrangers en Espagne.
Mais cela n'a pas empêché les effets du surtourisme de continuer à se faire sentir sur le logement, notamment depuis la fin de la pandémie de Covid-19.
Pour protester contre cette situation, plusieurs associations locales ont appelé à une manifestation dans la ville le 6 juillet sous le mot d'ordre: «Assez! Mettons des limites au tourisme!».
Ce rassemblement fait suite à d'autres manifestations similaires déjà organisées ces derniers mois dans d'autres hauts lieux du tourisme espagnol, comme les îles Canaries et Palma de Majorque.