«L'offre a été déposée mercredi soir aux côtés de la banque publique d'investissement Bpifrance» qui intervient en tant qu'investisseur minoritaire dans cette opération, selon cette source.
Dans la mesure où Biogaran est une entité française qui réalise plus de 30% du marché des génériques, le soutien de Bpifrance donne à cette offre une référence tricolore alors que le Royaume-Uni ne fait plus partie de la zone euro.
Dans cette proposition conjointe de rachat remise à la banque Lazard, BC Partners a accepté «un certain nombre de contraintes» dictées par le gouvernement telles que le maintien en France du siège social et d'«une grande majorité de la production» de médicaments, détaille-t-on à l'AFP.
Créé par deux Français, un Néerlandais et un Britannique, BC Partners a un bureau à Paris depuis 1986. Son patron est le Français Raymond Svider.
La société financière, qui a réalisé une kyrielle d'opérations en France, a été notamment propriétaire de Picard Surgelés.
L'une de ses dernières transactions a été le rachat en 2022 du vendéen Havea, un acteur majeur dans les compléments alimentaires.
Le secteur de la santé représente un gros tiers des investissements de BC Partners. Le groupe a investi dans des cliniques, des cliniques dentaires et vétérinaires, des maisons de retraite, des laboratoires d'analyses médicales à travers l'Europe.
Deux entreprises pharmaceutiques indiennes, Torrent Pharmaceuticals et Aurobindo Pharma, ont été identifiées comme candidates au rachat de Biogaran.
La crainte d'une délocalisation a fait réagir le gouvernement qui se réserve la possibilité d'activer le contrôle des investissements étrangers en France (IEF).
Mi-juin, la société pharmaceutique française Benta Lyon a déposé une offre comprise «entre 800 et 900 millions d'euros»pour reprendre Biogaran, selon un expert du secteur.
Aucune décision n'est attendue avant les résultats des élections législatives le 7 juillet.