L'institut prévoit un indice à -21,8 points en juillet, en baisse de 0,8 point par rapport à sa valeur du mois de juin, selon un communiqué.
«Le taux d'inflation légèrement plus élevé dans le pays en mai», à 2,4%, soit 0,2 point de plus qu'en avril, «suscite davantage d'incertitude parmi les consommateurs, ce qui se reflète également dans l'augmentation de la propension à épargner», observe Rolf Bürkl, expert du GfK.
La tendance à la hausse des attentes en matière de revenus s'est également arrêtée, note l'institut.
La première baisse des taux d'intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) en juin, en quittant leur plus haut historique, n'a donc rien arrangé.
L'Allemagne vit dans la fièvre de l'Euro-2024 de football, avec l'équipe nationale qualifiée pour les huitièmes de finale, pendant que la coalition tripartite au pouvoir, menée par le chancelier Olaf Scholz, se déchire sur le prochain budget fédéral de l'année 2025.
Pour rassurer les consommateurs en manque de confiance avant de mener des achats importants, il faut que «le gouvernement communique rapidement et clairement les charges et les allégements qui vont leur être imputés à l'issue des discussions budgétaires», commente M. Bürkl.
Les espoirs d'une reprise économique rapide se sont également estompés chez les consommateurs, selon le GfK.
L'optimisme de début d'année a aussi marqué le pas chez les patrons d'entreprise, à en juger le recul inattendu en juin de l'indice IFO communiqué lundi.
L'Allemagne, pays exportateur, a vu son PIB reculer l'an dernier plombé par l'affaiblissement du secteur industriel qui doit affronter la hausse du coût de l'énergie et la baisse de la demande mondiale.
Le gouvernement allemand table sur une croissance de 0,3% pour l'année en cours, après un recul du même niveau l'an dernier. L'impact de l'Euro de football sur la croissance de l'Allemagne devrait être au mieux minime, voir négatif, selon diverses études.