Il a gagné 0,1 point à 6,0%, selon des données corrigées des variations saisonnières (CVS) publiées par l'Agence pour l'Emploi dans un communiqué. Le nombre de chômeurs a augmenté de 19'000, toujours en données CVS. En données brutes, il est en hausse de 4000 à 2,727 millions de personnes.
Sur un an, le nombre de chômeurs grimpe de 172'000, selon l'Agence pour l'Emploi. «La faiblesse du marché du travail se poursuit. Le chômage et le sous-emploi ont sensiblement augmenté en juin», a résumé dans le communiqué Andrea Nahles, la présidente de l'Agence fédérale pour l'emploi. Le taux de chômage évolue peu en raison d'une hausse de la population active due à l'immigration et des pénuries de main d'oeuvre dans certains secteurs.
Mais l'économie allemande reste atone depuis plusieurs mois, alors que son industrie souffre d'une crise multiforme, entre coûts élevés de l'énergie, faible demande domestique, et difficultés du commerce international. Le renchérissement du crédit et l'incertitude politique, sur fond de divisions internes au gouvernement entre sociaux-démocrates, Verts et libéraux du FDP sur la politique budgétaire, freinent les investissements.
Une lente reprise est certes annoncée depuis le début du deuxième trimestre, grâce à une hausse de la consommation, des exportations et l'assouplissement de la politique monétaire de la BCE. Mais une série d'indicateurs font désormais douter de son imminence. Attendu en hausse, le moral des entrepreneurs et le moral des consommateurs ont en effet légèrement baissé en juin en Allemagne.
Le rebond pour cette année s'annonce de toute façon très faible. Berlin table sur seulement 0,3% de croissance. C'est bien moins que les prévisions de Bruxelles pour la zone euro, de 0,8% cette année puis 1,4% l'an prochain.