Deux chefs de mises en examen ont été retenus, «homicides et blessures involontaires et tromperie», a indiqué une porte-parole de Nestlé auprès de l'agence AWP vendredi. Contacté, le parquet de Paris n'avait pas encore répondu à nos sollicitations.
«A la suite des événements tragiques survenus en France il y a deux ans, les juges d'instruction en charge du dossier ont mis en examen la Société des Produits Alimentaires de Caudry (SPAC), filiale de Nestlé France, et Nestlé France, respectivement les 2 et 4 juillet derniers», selon le communiqué transmis par Nestlé et que l'AFP a révélé plus tôt dans la matinée.
«A ce stade, cette instruction pénale se poursuit et aucun jugement n'a donc été rendu.» La date d'un éventuel procès n'est pas connue.
La filiale hexagonale du géant alimentaire veveysan ajoute qu'elle «entend assumer pleinement ses responsabilités dans le cadre de cette affaire». De plus, «la SPAC et Nestlé France continueront de coopérer pleinement avec les juges d'instruction dans le cadre de la procédure en cours».
En mars 2022, le pôle de santé publique (PSP) du parquet de Paris avait ouvert une enquête pour «homicides involontaires», «tromperie» et «mise en danger d'autrui», après plusieurs cas graves de contamination par la bactérie Escherichia coli possiblement liés à la consommation de pizzas surgelées Buitoni. Des dizaines d'enfants français sont tombés malades et deux sont morts.
Un mois plus tard, le préfet du Nord avait interdit la production de pizzas au sein de l'usine Buitoni de Nestlé à Caudry.
Début 2024, l'italien Italpizza a racheté l'usine de Caudry à Nestlé, qui avait justifié cette cession par la chute des ventes.