Le site internet ne s'est «pas pleinement conformé à ses obligations, échouant à mettre fin aux infractions précédentes», a déclaré le gendarme hongrois de la concurrence dans un communiqué.
En 2020, il avait déjà sanctionné la société basée à Amsterdam et cotée au Nasdaq à hauteur de 7 millions d'euros pour des tactiques de vente faisant croire à de bonnes affaires et des annonces trompeuses, en violation de la législation européenne.
Une enquête de suivi a montré que Booking exerçait toujours une «pression psychologique» sur les consommateurs pour qu'ils réservent rapidement un logement en leur donnant des informations invérifiables, selon l'Autorité.
La plateforme proposait par ailleurs aux utilisateurs domiciliés en Hongrie des offres moins avantageuses pour les mêmes logements que dans d'autres pays, par exemple en supprimant les tarifs non-remboursables.
L'Autorité note cependant que Booking s'est mis désormais en règle, bien que n'ayant pas admis «les violations» passées.
«Cela inclut la réintroduction d'offres d'hébergement moins chères pour les consommateurs hongrois, qui peuvent être annulées sans perdre l'acompte», précise-t-elle.
Dans une déclaration à l'AFP, Booking s'est dit «déçu» par les conclusions de l'enquête mais se réjouit «d'être parvenu à une résolution à l'amiable», affirmant que cela «donne plus de clarté» aux consommateurs.
Depuis mai, le site de voyage est soumis dans l'UE à de nouvelles règles de concurrence plus strictes, visant à empêcher les pratiques déloyales des géants de la tech qui risquent d'évincer ou brider la concurrence.
Booking a atteint une part de marché supérieure à 60% en Europe au cours des dix dernières années, selon la Commission.