«Cette demande semble ne pas fournir d'informations pertinentes» quant «à l'effet réel du consentement sur l'utilisation par Google des données personnelles des utilisateurs», estime l'autorité dans un communiqué.
«Google peut utiliser des techniques et des méthodes pour demander le consentement, ainsi que pour mettre en place les mécanismes d'obtention du consentement lui-même, qui pourraient conditionner la liberté de choix du consommateur moyen», redoute l'Antitrust italien.
Le client est «incité à prendre une décision commerciale qu'il n'aurait pas prise autrement, en consentant à la combinaison et à l'utilisation croisée de ses données personnelles parmi la pluralité des services offerts», explique l'autorité.
Parmi les services concernés pour lesquels Google demande le consentement aux utilisateurs pour partager leurs données «à certaines fins» figurent notamment la recherche Google, des services publicitaires, YouTube ou encore Google Maps.
Le gendarme de la concurrence italien avait déjà infligé en novembre 2021 une amende de 20 millions d'euros à Google et Apple, équitablement répartie entre les deux sociétés, pour des pratiques «agressives» dans l'utilisation des données des consommateurs à des fins commerciales.
Rappelant que les deux géants du numérique recueillent des informations de leurs clients, l'Antitrust avait établi «que ni Google ni Apple n'ont fourni des informations claires et immédiates sur l'acquisition et l'utilisation des données de leurs utilisateurs à des fins commerciales».
En mai 2021, l'autorité avait en outre imposé une amende de 102 millions d'euros à Google pour abus de position dominante, mettant en cause son refus d'accepter sur sa plateforme Google Play une application tierce permettant de trouver des bornes de recharge pour les voitures électriques.