Les exportations de l'horlogerie se sont élevées à 2,3 milliards de francs, soit 7,2% de moins qu'en juin 2023, montrent les dernières statistiques de la Fédération de l'industrie horlogère (FH).
Après six mois, la branche a expédié l'équivalent de 12,9 milliards, ce qui correspond à une diminution de 3,3% par rapport au premier semestre de l'année passée.
Plus de 80% du repli de juin est attribuable aux montres en acier, qui ont vu leur valeur reculer de 15,5% à 724,1 millions. Les produits en métaux précieux sont eux restés stables, avec une hausse de +0,3% à 863,1 millions.
Les volumes totaux ont diminué de 300'000 pièces en un mois, en raison de la nette contraction de l'acier (-18,2%) et de la catégorie «autres matières» (-19,9%). A l'issue du premier semestre, la baisse se chiffre déjà à plus de 800'000 pièces (-9,9%), relève la FH.
Les montres de haut de gamme, de plus de 3000 francs au prix export, «ont bien résisté à la faiblesse de la demande» et sont restées très proches de leur niveau de juin 2023 (-0,5%), note la fédération.
Les autres gammes de prix ont reculé de manière marquée, en particulier le milieu de segment, de 500 à 3000 francs, qui a représenté plus de 80% de la baisse totale.
Les principaux débouchés de l'horlogerie suisse ont montré des évolutions très contrastées, «sans pour autant trop s'éloigner de leur tendance respective depuis le début de l'année».
Ainsi, les Etats-Unis, qui constituent le principal marché avec une part de 16,5% ont une nouvelle fois affiché une hausse significative (+6,5%). Le Japon (+13,2%) a vu sa croissance s'accélérer, «soutenue par les achats des visiteurs étrangers au bénéfice d'un yen faible». Il a ainsi pris la deuxième place du classement en juin avec une part de 7,7%.
Hong Kong (-23,1%) et la Chine (-36,5%) ont continué de sous-performer, tirant la moyenne vers le bas. Ailleurs en Asie, d'importants reculs ont affecté les exportations horlogères, comme aux Emirats arabes unis (-19,6%), à Singapour (-10,8%) ou en Corée du Sud (-8,6%).