Depuis vendredi, les bateaux s'arrêtent à nouveau à Cully. «Je suis arrivé à 09h34 avec le premier bateau qui a accosté», a déclaré Pierre Imhof, directeur de la CGN, lors de l'inauguration en présence du syndic de Bourg-en-Lavaux Jean-Pierre Haenni.
Les travaux ont duré près de trois mois. Tout le monde a «joué le jeu», les autorités comme les entreprises. «C'était une gageure de réussir à le remettre en service après si peu de temps. C'est vrai que c'était long pour les personnes qui ont l'habitude de l'utiliser. Mais techniquement, il aurait été difficile de faire plus vite», a confié Pierre Imhof à Keystone-ATS.
Presque entièrement reconstruit
Le débarcadère a dû être presque entièrement reconstruit, à l’identique, avec quelques remises aux normes. Les travaux ont coûté environ 750'000 francs. «On a privilégié la rapidité de la remise en service. Maintenant, des discussions vont avoir lieu avec les assurances. On espère qu'elles prendront en charge la très grande majorité des coûts», a expliqué le directeur.
Pour rappel, le 28 mars, le Simplon avait subi une avarie moteur durant une course d'essai. En raison d'un fort vent, la compagnie avait renoncé à le remorquer au chantier naval à Ouchy et l'avait amarré à Cully. Mais durant la nuit, sous les coups de boutoir de la vaudaire (un vent du Léman), le bateau était venu frapper les rochers au bord des quais et s'était encastré dans le débarcadère.
Enquête en septembre
Pour l'heure, aucune estimation n'est donnée pour les dégâts au bateau le Simplon. L'analyse des expertises et des inspections est en cours. Une décision sera prise dans les mois à venir pour déterminer si les travaux viseront à réparer les dégâts et usures ou si une rénovation complète est préférable, indique la CGN.
Une enquête, confiée en avril à quatre experts indépendants, doit établir le déroulé des événements et établir les responsabilités. «Elle est toujours en cours. Les résultats devraient être communiqués en septembre», a ajouté M. Imhof.