L'engagement se fait «souvent dans des conditions difficiles», a communiqué jeudi Forêt Valais, l'association faîtière des propriétaires de forêts. Les hommes travaillent notamment avec l'appui d'hélicoptères et de tracteurs forestiers équipés de treuils.

Les cours d'eau des vallées latérales qui sont sortis de leur lit ont arraché et charrié d'énormes quantités de matériaux, dont des arbres qu'il s'agit maintenant d'extraire, de débarrasser et de trier. Le risque étant sinon «que ces bois s'accumulent et forment des barrages dangereux», explique Forêt Valais.

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«Les parties propres pourront être brûlées et alimenteront un chauffage à distance». Quant aux bois sablonneux, ils «devront être broyés et lavés avant de pouvoir être valorisés».

Mesures d'urgence

En ce qui concerne la sécurisation des berges, elle nécessite parfois des abattages d'arbres préventifs, «dans le cadre de mesures d'urgence». Par exemple, lorsque la Navizence est sortie de son lit, cette rivière qui part de Zinal pour se jeter dans le Rhône au niveau de Chippis, s'est déportée et a érodé la berge qui soutient la route.

Les forestiers vont donc abattre les arbres qui se trouvent le long de la berge opposée, là où la rivière va être déviée, pour éviter que des arbres ne tombent à l'eau et ne posent problème, détaille Forêt Valais. D'autres coupes ciblées ont été effectuées dans la vallée, toujours dans le cadre des mesures urgentes. Elles représentent au total «550 mètres cubes de bois».

Embâcle coriace

Dans la vallée de St-Niklaus, les forestiers luttent avec «un embâcle particulièrement coriace» dans la Viège, relève Forêt Valais. Pour l'heure, 60 tonnes de bois, plastiques, morceaux de canalisation et autres panneaux de construction ont été évacuées à l'aide d'un hélicoptère équipé d'un grappin.

Une quantité similaire de matériaux bloque encore la gorge. «Après un essai infructueux à l'explosif, les professionnels poursuivent leur travail à l'aide d'un treuil motorisé», précise l'association faîtière.

Forêts protectrices

Les arbres jouent un rôle de protection fondamental sur les bassins versants et à proximité des cours d'eau. Leurs racines stabilisent et protègent le sol, réduisant les risques d'érosion et de glissement, et le sol forestier profond permet de stocker l'eau des précipitations et de la fonte des neiges, évitant les ruissellements superficiels et l'augmentation du débit des cours d'eau, rappelle Forêt Valais.

«Sans le soin apporté aux forêts, les dégâts causés par les crues auraient été beaucoup plus importants. C'est pourquoi l'entretien sylvicole des berges fait partie intégrante des mesures de sécurisation des cours d'eau», complète l'association.