Les analystes anticipaient une accélération de la croissance mais l'envisageaient plus modeste, à 1,9% pour la période entre avril et juin, selon le consensus publié par briefing.com.

En la comparant au trimestre précédent, comme le plus la plupart des économies avancées, la croissance est de 0,7%, contre 0,4% sur le premier trimestre par rapport au dernier de l'année 2023.

Ces données sont ajustées de l'inflation, c'est-à-dire que le calcul exclut les effets de la hausse des prix.

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Le département du Commerce explique cette accélération de la croissance par une «hausse des dépenses de consommation, tant dans les biens que les services» mais aussi une «progression de l'investissement privé dans les stocks».

Ces données sont une bonne nouvelle pour le président américain Joe Biden mais plus encore sa vice-présidente, Kamala Harris, désormais candidate démocrate à l'élection présidentielle du 5 novembre et qui veut faire de la bonne tenue de l'économie américaine un de ses arguments majeurs.

Elles pourraient en revanche inquiéter les investisseurs, qui espèrent voir les signes d'un ralentissement de l'économie américaine se multiplier, et que la Réserve fédérale (Fed) commencera à abaisser ses taux lors de sa réunion de septembre, la dernière avant le scrutin présidentiel.

Le département du Commerce doit publier vendredi l'indice PCE, celui utilisé par la Fed pour déterminer sa politique monétaire.

Or, si l'inflation a fortement ralenti au cours de l'année 2023, elle s'est stabilisée à un niveau supérieur à l'objectif de long terme de 2% de la Fed, ce qui a incité cette dernière à temporiser, alors que les marchés avaient débuté l'année en espérant trois baisses des taux en 2024.

Désormais la banque centrale américaine devrait se limiter à une seule baisse de taux, qui ne devrait donc pas intervenir à la prochaine réunion de son comité de politique monétaire (FOMC), qui se déroulera les 30 et 31 juillet.