De janvier à fin juin, le chiffre d'affaires s'est inscrit à 3,06 milliards de francs, un montant inférieur de 0,7% à celui dégagé un an auparavant, écrit jeudi le groupe établi à Bâle et qui dispose d'un important site de production à Viège, en Valais. En excluant les effets de change, les revenus ont augmenté de 1,8%.

Le résultat opérationnel avant intérêts et impôts (Ebit) a reculé de 1,1% à 534 millions de francs et l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) de 4,1% à 899 millions. L'Ebitda dit de base a pour sa part fléchi de 3,1% à 893 millions, la marge correspondante s'établissant à 29,3%, 0,8 point de pourcentage de moins qu'un an auparavant. La contraction de la rentabilité reflète également la fin du très lucratif contrat signé avec Moderna.

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La performance s'est révélée supérieure aux attentes des analystes, à l'exception du bénéfice net. Sondés par l'agence AWP, les experts avaient en moyenne anticipé un chiffre d'affaires de 3,03 milliards de francs, un Ebitda de base de 827 millions et un résultat net de 347 millions.

Attentes confirmées

Dans le détail de ses divisions, les affaires avec les produits biologiques ont continué d'enregistrer une croissance robuste, les revenus s'étoffant de 7,3% en devises locales à la faveur d'une demande soutenue. En excluant les affaires liées au vaccin anti-Covid de Moderna, les ventes ont bondi de près de 10% . La marge Ebitda de base a atteint 34,8 %, la bonne performance opérationnelle étant partiellement compensés par les coûts et la montée en puissance des investissements.

La division des petites molécules, Small Molecules, a affiché une croissance des ventes de 2,5%, soit un peu moins bien que le niveau attendu pour l'ensemble de l'année, le phénomène illustrant l'étalement de la campagne sur le second semestre. Jugée solide, la marge Ebitda de base s'est fixée à 33,6% à la faveur d'un mix de produits favorable et une utilisation élevée des capacités.

La division des traitements cellulaires et des thérapies géniques, Cell & Gene a elle vu ses ventes se tasser de 6,6%. En excluant l'arrêt l'an dernier des activités issues du partenariat avec la société biopharmaceutique massachussetaise Codiak Bioscience, la croissance aurait atteint 10%. La marge Ebitda core a atteint 18,7%.

L'unité des capsules pour compléments alimentaires, Capsules & Health Ingredients, a dégagé un chiffre d'affaires en repli de 6,1%, lié à un déstockage continu. La marge Ebitda s'est inscrite à 24,8%, reflet d'une utilisation moindre des capacités de production et de la baisse de la demande.

Evoquant ses perspectives, le groupe rhénan prévoit en 2e partie d'année des ventes supérieures à celles du premier semestre. Le groupe confirme ses attentes pour l'ensemble de l'exercice, considéré comme une phase de transition alors que l'entreprise a renouvelé ses organes dirigeants avec l'arrivée en mai d'un nouveau président en la personne de Jean-Marc Huët et d'un nouveau directeur général début juillet, Wolfgang Wienand.

Lonza continue d'anticiper une évolution stable pour ses ventes et une marge Ebitda de base de 27 à 29% cette année. A plus long terme, soit à l'horizon 2028, la multinationale rhénane vise une croissance annuelle moyenne des revenus de 12 à 15% en monnaies locales. La marge Ebitda de base devrait grimper à un niveau entre 32 et 34%.

En parallèle à sa performance semestrielle, Lonza a annoncé la nomination de deux nouveaux administrateurs indépendants, Juan Andres, lequel a assumé diverses responsabilité chez Novartis, puis Moderna, et Eric Drapé, un membre de la direction de Teva Pharmaceuticals. Leur élection au sein de l'organe de surveillance sera soumise aux actionnaires lors de l'assemblée générale de l'année prochaine.