Heineken a enregistré une dépréciation non monétaire de 874 millions d'euros, en raison de la chute des actions de CR Beer à la Bourse de Hong-Kong depuis l'acquisition d'une partie du principal brasseur chinois, a précisé lundi le groupe néerlandais.
Heineken, deuxième brasseur mondial après AB InBev, avait mis des milliards sur la table pour ce partenariat fin 2018 et détient une participation de 40% dans CR Beer, selon l'agence de presse néerlandaise ANP.
La chute en Bourse «reflète peut-être les inquiétudes concernant l'environnement macroéconomique en Chine et son impact sur la demande des consommateurs», a noté Heineken tout en soulignant que «la trajectoire du cours de l'action s'est écartée des bons résultats opérationnels de CR Beer.
Le PDG Dolf van den Brink, a néanmoins qualifié le semestre de »solide«.
»La région Amériques s'est distinguée, la composition du portefeuille et les principales initiatives d'économies en cours ayant entraîné une forte amélioration du résultat d'exploitation, notamment au Brésil et au Mexique«, a-t-il souligné.
Le volume de bière vendu dans le monde a augmenté organiquement de 2,1% par rapport à la même période en 2023, a déclaré Heineken.
Le groupe a enregistré un chiffre d'affaires de 17,8 milliards d'euros, en hausse de 2,2% sur un an, tiré par la croissance de sociétés opérationnelles au Nigéria, au Mexique, au Brésil, au Vietnam et en Inde.
Le brasseur, qui a promis une augmentation »considérables« des investissements dans les marchés et les ventes, a revu certaines de ses perspectives à la hausse, avec une évolution du bénéfice d'exploitation prévue entre 4% et 8%, mais une croissance du bénéfice net »inférieure" à cela.
Fondé au XIXe siècle à Amsterdam, Heineken produit et vend plus de 300 marques de bière et de cidre, dont Heineken, Strongbow et Amstel. Le groupe emploie plus de 85'000 personnes à l'échelle mondiale.