Le groupe, connu sous le nom de MSD en dehors des Etats-Unis et du Canada, a engrangé un chiffre d'affaires de 16,11 milliards de dollars (14,3 milliards de francs) d'avril à fin juin (+7% sur un an), a-t-il indiqué dans un communiqué. C'est supérieur au consensus d'analystes interrogés par Bloomberg.
Le bénéfice net s'affiche sur cette période à 5,45 milliards de dollars, contre une perte de près de 6 milliards un an auparavant. Le laboratoire avait enregistré à l'époque une charge importante liée à l'acquisition de la biotech Prometheus, pour près de 11 milliards de dollars.
Rapporté par action, et hors éléments exceptionnels, le bénéfice du deuxième trimestre s'élève à 2,28 dollars, à comparer à une perte d'environ 2 dollars un an auparavant. C'est là aussi supérieur aux attentes des analystes de Wall Street.
Dans le détail, le traitement contre le cancer Keytruda continue de doper le chiffre d'affaires. Ce traitement dit «blockbuster», recommandé dans de plus en plus d'indications contre divers types de cancers - dont le cancer du sein triple négatif -, a rapporté environ 7,3 milliards de dollars de revenus au deuxième trimestre (+16% sur un an).
Les ventes du vaccin Gardasil, pour la prévention du papillomavirus, ont poursuivi leur croissance mais à un rythme plus modéré (+1%) à 2,48 milliards de dollars. Elles ont été soutenues par des prix plus élevés et des commandes publiques aux Etats-Unis, mais ont reculé en Chine.
Les revenus des traitements contre le diabète Januvia et Janumet continuent de reculer (-27% à 629 millions de dollars) face à la concurrence de médicaments génériques moins chers sur les marchés internationaux, ainsi qu'à une demande moins élevée aux Etats-Unis.
La division santé animale a quant à elle engrangé 1,48 milliard de dollars de revenus au deuxième trimestre, en croissance de 2% sur un an, grâce notamment à des prix plus élevés.
Dans ces conditions, Merck a de nouveau relevé ses prévisions de chiffre d'affaires pour 2024. Il table désormais sur des ventes comprises entre 63,4 et 64,4 milliards de dollars sur l'année (contre 63,1 et 64,3 milliards de dollars annoncés précédemment).
En revanche, il a abaissé sa prévision de bénéfice par action, comprise maintenant entre 7,94 et 8,04 dollars (contre 8,53 à 8,65 dollars). Cette révision en baisse prend en compte les coûts des acquisitions des biotechs américaines Harpoon Therapeutics et EyeBio, annoncées plus tôt cette année.
Dans les échanges électroniques avant l'ouverture de la Bourse de New York mardi, aux alentours de 11H00 GMT, le titre cédait 1,5%.