Du fait d'une hausse de 9% du nombre de voyageurs sur un an entre janvier et juin, le trafic sur ces plateformes a été supérieur de 0,4% aux volumes de la même période il y a cinq ans, a précisé dans un communiqué ACI Europe, en estimant que le «secteur a désormais tourné la page» de la crise sanitaire.
Les statistiques d'ACI Europe vont au-delà des limites strictes de l'Europe politique, puisqu'elles incluent la Turquie, Israël, la Russie et même l'Asie centrale, fédérant 500 aéroports dans 55 pays au total.
Mais même dans l'Union européenne, augmentée de la Norvège, de l'Islande, de la Suisse et du Royaume-Uni, le trafic s'est rétabli au niveau de 2019 lors de la première moitié de l'année, a remarqué l'association.
«Le trafic aérien dépasse enfin les niveaux d'avant la pandémie lors du premier semestre 2024», a salué ACI Europe, en mettant néanmoins en garde contre une reprise «extrêmement fragmentée» qui a fait quasiment autant de perdants que de gagnants parmi les aéroports et les compagnies aériennes.
Depuis la pandémie, les voyages de loisir et pour raisons familiales ont le vent en poupe, nourrissant le dynamisme des compagnies low-cost et des destinations de vacances, tandis que d'autres plateformes et transporteurs, davantage orientés vers les déplacements intérieurs ou d'affaires, souffrent de la comparaison.
Ainsi, sur le seul mois de juin, les aéroports polonais ont accueilli 24,5% de passagers en plus que lors du même mois de 2019. Autres pays dans le vert: la Grèce (+23,9%), Malte (+19,1%), le Portugal (+14,2%) et la Croatie (+13,6%).
En revanche, la Finlande (-26,4%), la Slovénie (-21,5%), la Bulgarie (-20,5%) et la Suède (-19,4%) «sont les plus éloignées d'une reprise complète», a noté ACI Europe.