A New York, Wall Street reculait nettement en matinée et les taux obligataires chutaient après une augmentation du taux de chômage aux Etats-Unis en juillet, signe d'un ralentissement de l'activité de la première économie mondiale.
Le taux de chômage américain en juillet a augmenté plus que prévu à 4,3% contre 4,1%. C'est le plus haut taux de sans-emplois depuis octobre 2021, représentant 352'000 chômeurs de plus à 7,2 millions.
Par ailleurs 114'000 emplois seulement ont été créés le mois dernier, contre 179'000 le mois d'avant (un chiffre révisé en forte baisse) et 185'000 prévus.
«Ce rapport sur l'emploi est si faible que cela pourrait changer les données pour la Réserve fédérale américaine (Fed). Le marché croit maintenant, à 60%, aux chances d'une baisse des taux de 50 points de base en septembre ET en novembre», a commenté Chris Low de FHN Financial.
Cela représente un changement brutal d'état d'esprit du marché puisque jusqu'ici les investisseurs anticipaient plutôt une baisse de 25 points de base en septembre.
En Suisse, l'inflation est restée stable au mois de juillet à 1,3% sur un an, conformément aux attentes du marché. Et selon l'indice des directeurs d'achats (PMI), le contexte reste difficile pour le secteur industriel suisse et celui des services voit désormais son activité se détériorer.
La production industrielle en France a rebondi de 0,8% en juin par rapport à mai, tirée par une hausse de même ampleur de la production manufacturière, notamment les matériels de transport, a indiqué vendredi l'Insee.
La production industrielle en Italie a poursuivi sa hausse en juin, gagnant 0,5% par rapport au mois précédent, a indiqué vendredi l'Institut national des statistiques (Istat).
Presque toutes les actions dans le rouge
A la Bourse suisse, le SMI a terminé en recul de 3,59% à 11'875,52 points, avec un plus bas à 11'845,08 et un plus haut à 12'109,93 en ouverture. Il faut remonter à janvier 2022 pour voir l'indice vedette de SIX reculer dans une mesure similaire (-3,85% le 24 janvier 2022)
Le SLI a abandonné 4,06% à 1919,55 points et le SPI 3,34% à 15'810,03 points. Sur les 30 valeurs vedettes, le bon Lindt (+3,4%) et Nestlé (+0,3%) sont les seuls gagnants du jour.
Les deux autres poids lourds, Roche (bon -1,6%, porteur -1,4%) et Novartis (-2,0%) ont plus ou moins limité la casse, profitant de leur caractère défensif.
Stifel a relevé l'objectif de cours du bon de jouissance Roche et confirmé «hold» et a abaissé sa recommandation pour Novartis à «hold» de «buy» tout en relevant l'objectif de cours. L'analyste a salué un solide trimestre pour Novartis, mais il s'attend à un affaiblissement de la dynamique de croissance. Roche a également dépassé les attentes de l'expert qui voit un changement de dynamique en faveur de Roche par rapport à Novartis.
VAT Group (-11,8%) a terminé lanterne rouge, derrière UBS (-9,5%) et ABB (-8,4%).
Le chimiste de la construction Sika (-6,9%) a annoncé l'acquisition de l'approvisionneur en produits pour la construction en béton Vinaldom dans la République dominicaine. Les contours financiers n'ont pas été précisés.