Le taux de chômage a grimpé à 4,3% en juillet, contre 4,1% en juin, selon les chiffres publiés vendredi par le département du Travail.

Et 114'000 emplois seulement ont été créés en juillet, contre 179'000 le mois précédent - chiffre révisé en forte baisse, 206'000 créations d'emplois ayant été initialement annoncées pour juin.

Les analystes voyaient le taux de chômage américain rester à 4,1% en juillet, mais avec une baisse des créations d'emplois, à 185'000, selon le consensus de MarketWatch.

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Après trois ans d'une pénurie de main-d'½uvre qui avait conduit les employeurs à augmenter les salaires pour attirer et retenir les travailleurs, alimentant la flambée de l'inflation, la situation se rééquilibre.

Alors que le candidat républicain à l'élection présidentielle, Donald Trump, et sa probable concurrente démocrate, l'actuelle vice-présidente Kamala Harris, sont au coude-à-coude dans plusieurs Etats, la santé du marché de l'emploi pourrait peser dans la balance pour les électeurs.

Ecart réduit

Et la banque centrale américaine (Fed) dit désormais se préoccuper autant d'une possible hausse du chômage, que de l'inflation. Le président de la Fed, Jerome Powell, avait ainsi estimé mercredi, lors d'une conférence de presse, que «les conditions du marché du travail sont revenues à peu près à ce qu'elles étaient à la veille de la pandémie: solides mais pas excessives».

«La croissance des salaires a ralenti au cours de l'année écoulée et l'écart entre emplois et travailleurs s'est réduit», avait-il détaillé.

M. Powell avait également souligné que «le taux de chômage a augmenté mais reste faible», alors que «les importantes créations d'emplois au cours des deux dernières années se sont accompagnées d'une augmentation de l'offre de travailleurs, reflétant une augmentation de la participation chez les 25-54 ans et un rythme d'immigration soutenu».

La Fed maintient depuis un an ses taux d'intérêt à leur niveau le plus élevé depuis 2001, poussant les banques à proposer des taux élevés à leurs clients pour les différents crédits.

Le but est de ralentir l'activité économique, pour desserrer la pression sur les prix et, in fine, faire baisser l'inflation. Mais cela a aussi des conséquences sur l'emploi.

Ces répercussions commencent à être observées. Le marché du travail comptait un peu moins de postes vacants fin juin, que fin mai (8,18 millions contre 8,23 millions).

Autre signe que le marché de l'emploi se resserre, les inscriptions au chômage ont été fin juillet au plus haut depuis un an. Elles restent néanmoins à des niveaux très faibles, comparables à ceux des années 1960, selon certains analystes.

L'inflation, elle, a repris sa trajectoire de baisse, à 3% sur un an en juin selon l'indice CPI sur lequel sont indexées les retraites aux Etats-Unis. Selon la mesure privilégiée de la Fed, l'indice PCE, l'inflation atteignait 2,5%, se rapprochant de l'objectif de 2% annuels fixé par la banque centrale.