Entre avril et juin, le groupe a essuyé une perte nette de 174,3 milliards de yen (1,1 milliard d'euros), nettement moins lourde que celle subie un an plus tôt (477,6 milliards de yens).
Ce trimestre dans le rouge intervient alors que SoftBank avait publié des bénéfices nets lors des deux trimestres précédents, et que le marché prévoyait un résultat positif.
Les investissements de SoftBank dans des centaines de start-up continuent de peser sur ses comptes: sa division Vision Fund, qui rassemble les investissements de ses fonds Vision Fund 1 et 2, a annoncé une perte avant impôts de 204,3 milliards de yens (1,3 milliard d'euros) au premier trimestre.
SoftBank explique par ailleurs avoir subi une perte de 443,9 milliards de yens «en raison de l'impact du yen faible».
Le groupe avait subi sur l'ensemble de l'exercice précédent un résultat net négatif de près de 230 milliards de yens (1,4 milliard d'euros) en raison de lourdes pertes enregistrées au premier semestre, liées à ses investissements dans les nouvelles technologies.
SoftBank a commencé à redresser la barre depuis, à la faveur d'un nouveau changement de modèle d'activité, se tournant vers le secteur de l'intelligence artificielle (IA) après des années d'investissements massifs dans la «tech» au sens large, des paris qui ont parfois viré au désastre, comme avec le géant des bureaux partagés WeWork.
L'action SoftBank avait atteint un record absolu début juillet à la faveur de l'engouement mondial pour l'IA, dans laquelle il espère jouer un rôle grandissant au niveau mondial, à coups d'investissements et de partenariats, notamment avec le géant américain Microsoft ou la start-up Perplexity AI.
Son cours a cependant nettement baissé depuis, affecté notamment par l'affolement des marchés mondiaux en début de semaine. SoftBank a connu lundi sa pire chute en Bourse depuis 1998, avant de rebondir.
L'entreprise du milliardaire Masayoshi Son, qui avait mis un coup de frein depuis deux ans sur les investissements après ses monstrueuses pertes, dispose de nouveau d'une considérable capacité à investir.
SoftBank peut ainsi notamment capitaliser sur le succès de l'introduction en Bourse à New York en septembre dernier de Arm, le champion britannique des architectures de microprocesseurs, dont il est le grand actionnaire.
SoftBank, qui avait récemment fait savoir que les rachats d'actions, réclamés par des investisseurs activistes, n'étaient pas une priorité, a par ailleurs annoncé mercredi un massif rachat de ses propres actions pour un montant de 3,1 milliards d'euros.